Siquijor : le paradis ! Mais pas en scooter
Philippines, Siquijor est un joyaux à l’état pur encore peu sculpté par le tourisme. Elle est l’objet de nombreuses superstitions et légendes. Surnommée “Isla de fuego” par les Espagnols, elle traîne une réputation d’île aux sorciers où des maléfices frapperaient les visiteurs. Cela explique sûrement qu’elle soit restée si sauvage. On y observe une palette de couleurs impressionnante et des paysages à couper le souffle. C’est l’endroit idéal pour se reposer et prendre le temps de regarder la beauté de notre monde. C’est un véritable havre de paix où les Philippins sont encore plus avenants que dans le reste du pays. Cependant, restez sur vos gardes car un accident est vite arrivé… Peut-être que quelques magiciens s’amusent encore à jeter des sorts aux touristes assez fous pour venir jusqu’ici…
Ce que vous trouverez sur la côte à Siquijor
Il y a 2 villages principaux, Siquijor et Larena. Une route très agréable permet de faire le tour de l’île, en scooter ou en tuk tuk (tricycle aux Philippines). Elle est relativement bien construite et vous prenez peu de risque à vous essayer au scooter sur ce chemin où peu de gens passent.
Elle est bordée de quelques plages. Elles sont très belles et offrent de magnifiques points de vus. Idéales pour se prélasser et observer la chasse aux oursins que pratiquent les Philippins, elles sont un peu moins taillées pour la baignade. En effet, l’eau y est peu profonde et il faut aller loin pour ne plus avoir pied. Nous y avons vu peu de poissons là où nous sommes allés. En revanche, il y a, paraît-il, de bons spots de plongées à Siquijor.
L’intérieur des terres de Siquijor
Un des autres intérêt majeur de l’île réside dans ses superbes chûtes d’eau où on peut se baigner. L’eau est d’une couleur d’émeraude ravissante. A Cambughay falls, les locaux ont installé des cabanes dans les arbres depuis lesquels on peut s’essayer à la tyrolienne version tarzan, un vrai bonheur. Par contre sachez que dans plusieurs lieux de l’île un habitant de Siquijor vous présente l’endroit et vous raconte quelques histoires à son sujet. En échange, il faut lui donner quelques dizaines de pesos, c’est la règle. A l’intérieur des terres, vous pouvez également visiter des grottes. Il est recommandé de prendre un guide pour s’y rendre. Vous éviterez ainsi de prendre des risques inutiles.
A propos de risques inutiles
D’ailleurs, à ce sujet, lors de notre séjour à Siquijor, nous avons loué un scooter. Jusque là rien de trop risqué. Toutefois, nous avons eu la mauvaise idée de nous lancer à l’assaut du Mont Bandilaan. Le point culminant de l’île. La route pour y accéder coupe l’île en 2. On nous avait dit que c’était faisable en 2 heures et qu’il y avait de belles choses à voir sur ce chemin, notamment le fameux sanctuaire des sorciers. Au début c’était le top, l’aventure la vraie ! le goudron était franchement compliqué à pratiquer mais ça allait. Mais, à un moment, alors que nous entamions la descente de la montagne sur son versant le moins ensoleillé, nous avons commencé à apercevoir plein de plus en plus de traces de freinage et d’acier frotté contre le sol.
La piste était très glissante mais nous roulions tout doucement, surtout après avoir vu les traces qu’avaient laissés les autres 2 roues. Je conduisais et Julie était derrière moi. Malgré une vitesse faible de 15 km/h, à un moment où la pente s’accentuait encore, j’ai donné un minuscule coup de frein. Notre scooter est parti soudainement de côté et je n’ai pas pu empêcher la chûte. Heureusement, nous n’avons eu que quelques égratignures. Par contre, le scooter a pas mal souffert…
Se relever et trouver des solutions
A ce moment là, quand vous vous retrouvez au milieu de la jungle. Sur une route pleine de mousse avec votre scooter à vos pieds sur une île tropicale. Vous vous sentez seul, perdu et très con d’avoir mis en danger votre chérie. Après une séance d’excuse et de “non non t’inquiète tout va bien”. Il faut commencer à chercher une solution. Une partie de votre cerveau commence à cogiter sur la manière de ne pas se faire taxer trop d’argent par le loueur de scooter, l’autre parti pense “comment on va faire pour remonter cette p***** de route ?”.
Finalement, on a décidé de finir la descente à une allure très restreinte. Ca s’est avéré être un calvaire. La route était interminable et elle se transformait de plus en plus en un terrain de cross géant et plein de cailloux. Des sentiers partaient dans tous les sens et nous devions chaque fois demandé notre chemin. Cette escapade qui devait durer 2 heures nous aura finalement pris une demie journée entière et ce ne fut pas sans douleur.
La gentillesse des gens
Quand nous avons ramené le scooter éraflé, nous étions tout penauds. Il faisait un peu nuit et après un bref regard au scooter la loueuse ne s’est pas formalisée et ne nous a rien demandé. Waaaou ! Le soulagement ! Depuis le début du voyage nous avions entendu parler de gens qui se faisaient facturer des sommes astronomiques pour des éraflures invisibles. On pensait que c’était notre tour mais non. Comme quoi si certains sorciers de Siquijor jettent de mauvais sorts, d’autres oeuvrent sûrement à faire le bien ! Après toutes ces émotions, nous étions contents de repartir vers l’île Bohol le lendemain matin. Avec un peu de nostalgie pour cet endroit paradisiaque, mais surtout soulagés de quitter les griffes des sorciers !
Infos pratiques :
Nous sommes arrivés à Siquijor en partant en ferry de Dumaguete. Nous avons d’ailleurs écrit un autre article sur cette charmante de Dumaguete et ses restaurants. Notre étape suivante : Tagbilaran, également en ferry depuis Siquijor city. Ne vous inquiétez pas, même lorsque vous rendez votre scooter, il y a toujours des tuk tuk (tricycle) pour vous emmener partout à Siquijor.
Notre hébergement : Paliton Guest House, c’est assez spartiate et les coupures de courant sont fréquentes mais les loueurs sont avenants et c’est très abordable (14 euros la nuit pour une chambre). Il y a Paliton beach à quelques pas du logement, une plage idyllique idéale pour aller regarder le soleil se coucher.
Un bon restaurant : Monkey business. Restaurant avec beaucoup de choix et de bons cuisiniers. Un peu improbable puisqu’au milieu de nulle part mais très agréable puisqu’on y mange avec les pieds dans le sable. Nous y avons mangé à 2 pour 8 euros.
Pour aller plus loin et avoir davantage de détails sur les Philippines durant votre voyage, n’hésitez pas à vous procurer le guide du Lonely Planet sur ce pays en cliquant ici.
Pouvez vous nous consacrer 2 minutes pour nous faire un petit retour ?
- Si nous devions réécrire cet article, que devrions-nous améliorer ?
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Au plaisir de vous lire 🙂