Cambodge

Temples d’Angkor : meilleurs conseils pour ne pas s’y perdre

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Tout d’abord, nous tenons à vous rassurer. Léo et moi n’avons que vaguement entendu parler des temples d’Angkor nichés au milieu de la jungle avant d’arriver à Siem Reap. Bien sur, Angkor à été un argument fort pour sélectionner le Cambodge pour notre voyage, mais plus parce que nous étions fans des décors du livre de la jungle qu’autre chose 🙂

Une histoire riche

Si aujourd’hui l’évocation du Cambodge n’est pas très présente dans nos livres d’histoire, c’est probablement un choix de notre ministère et non pas un manque d’informations. Car le Cambodge et l’Asie du Sud Est de manière plus générale, ont une très riche histoire. En effet, les temples d’Angkor, présents aujourd’hui sur le drapeau Cambodgien, sont le symbole de la glorieuse période angkorienne qui a duré 4 siècles (quand même !). Cette période se termine au XIIIe siècle, suivie plus tard par le protectorat français, et par le récent régime génocidaire des khmers rouges (années 1970).

Globalement, les Cambodgiens ont dû se battre pour conserver leur langue, leur culture et leur identité face à l’Inde, la Chine et les pays coloniaux européens. Si vous décidez d’embaucher à la journée un guide touristique pour arpenter les temples d’Angkor, veillez à ne pas lui poser trop de questions sur la vie politique de son pays. Le Cambodge connaît une grande instabilité politique et la liberté d’expression n’est pas au cœur des débats…

Le musée national d’Angkor : un indispensable

Nous traitons ici d’une visite de temples, qui sont des lieux de culte et qui abordent une religion complexe aux multiples influences. Comme toute religion, des milliers de récits la construisent et même ses fidèles ne prétendent pas tout connaître d’elle.

Les temples d’Angkor ne sont qu’un aperçu de l’étendu de cette civilisation. Le musée permet aux novices comme nous, d’appréhender les croyances religieuses de façon ludique et visuelle. Personnellement, je ne suis pas trop fan de “musées panneaux”, et j’ai adoré celui là. On est pas encore dans l’expérientiel comme au Mémorial de Caen ou la Cité du vin à Bordeaux mais c’est déjà pas mal 🙂

Le musée national d’Angkor est situé à Siem Reap, épicentre d’un Cambodge touristique, à une vingtaine de minutes à pied du centre ville au 968 BD Charles de Gaulle exactement. Profitez -en pour vous remplir la panse dans les nombreux restaurants de la ville. 

Le musée coûte 12 dollars par entrée et vous permet réellement d’en apprendre plus sur la civilisation khmère. Bien sur, tout vous dévoiler ici serait gâcher votre visite éventuelle de ce musée, c’est pourquoi nous vous parlerons du contenu dans les grandes lignes.

L’histoire du Cambodge avant les temples d’Angkor :

  • 1er siècle : début de l’influence indienne du Cambodge grâce au commerce. Avant cette période, les populations sont animistes et vénèrent notamment l’esprit des montagnes. Le royaume de Funan (géographiquement : le delta du Mékong) est bouddhiste, tout en vénérant 2 dieux hindoues que sont Vishnu et Shiva.

  • Entre le 6ème et le 8ème siècle : le Cambodge est actuel s’appel alors le royaume Chenla.

  • Entre 802 et 1432 : période angkorienne durant laquelle quelques rois se succèdent et font construire de nombreux temples afin d’honorer leurs dieux. Angkor comptait à son apogée 1 million d’habitants alors que Londres n’en dénombrait que 50 000.

Les temples d’Angkor Vat : seuls vestiges “restants” de l’histoire

Raison N°1 :

Les temples de la période angkorienne, qui se comptent par centaines, sont les seuls vestiges qui témoignent de cette époque. Vous remarquerez que nous n’avons aucune informations ni au musée ni aux temples sur l’organisation de la vie (quotidienne, politique…) des khmers à durant cet empire. En effet, seuls les lieux sacrés pouvaient être construits en brique et en pierre, ou plutôt en grès (sandstone dans le musée). Les boutiques ou logements étaient fabriqués en bois, ne permettant pas une bonne conservation des lieux. Raison N°2 :

Les Khmers rouges ont mis à mal les arts cambodgiens. Ils ont, en moins de 4 ans, détruit les œuvres artistiques, littéraires, monumentales mais aussi les instruments de musique témoignant des dits “intellectuels” qui constituaient leur cible favorite. Seuls les temples d’Angkor sont épargnés car ils témoignent de la force du royaume khmer à son apogée.

Une religion complexe et très fournie

La majorité des cambodgiens pratiquent encore le bouddhisme theravada aujourd’hui. Il est le fruit d’influences indiennes, le brahmanisme et le bouddhisme. A partir du 1er siècle, les indiens auraient érigé des sculptures au sommet des montagnes déjà vénérées par les funan animistes, pour faire accepter leurs icônes.

Les grands symboles que l’on retrouve dans le brahmanisme

  • Le livre sacré est le Védas

  • 3 dieux correspondent aux 3 stades de Buddha : la création est représentée par le dieu Brahma (sa monture : le cygne). La préservation est deifiée par Vishnu (sa monture : l’oiseau). Enfin, la dissolution est illustrée par le dieu Shiva (sa monture : le taureau). Ils forment ensemble le trimurti.

  • Vishnu porte les 4 éléments avec un globe (la terre), un disque (le feu), un coquillage (l’eau) et une masse (l’air). Il monte par Garuda un homme-oiseau que l’on retrouve beaucoup dans les temples.

  • Les serpents qui protègent très souvent Bouddha (socle et 7 serpents autour de sa tête de façon symétrique) sont les Nagas.

  • Le Linga est une sorte de large tube arrondi sur un socle cubique. Il est symbole de fécondité et de force.

Les 9 divinités khmers ayant existé avant l’influence indienne

 

Surya (le soleil) sur un char tiré par deux chevaux,

Chandra (la lune) sur un piédestal,

Yama (juge des morts, gardien du sud) sur un buffle,

Varuna (dieu des eaux, gardien de l’ouest) (ou Skanda ou Brahma) sur l’oie Hams,

Indra (roi des dieux, gardien de l’est) sur l’éléphant Airavata,

Kubera (dieu des richesses, gardien du nord) (ou Vayu) sur le cheval,

Agni (dieu du feu, gardien du sud-est) sur le bélier,

Rahu (démon de l’éclipse) dans un tourbillon de nuages et

Ketu (la comète) sur le lion

Les grands dieux et déesses du bouddhisme theravada

    • Shiva avec son trident et son taureau

    • Vishnu et sa fleur de lotus

    • Indra le roi des dieux et ses 3 têtes d’éléphant ainsi que sa foudre en guise d’arme

    • Yama hissé sur 2 chiens à 4 yeux

    • Rama est la femme femme de Sita, elle est la femme parfaite

    • Krishna porte un lourd mortier

    • Kundra le dieu riche tiré par des chevauxsur un chariot. Il est gardien du nord

    • Agni et sa lance sur un rhinoceros

  • Varuna avec un parapluie parfois et sur corde

  • Surya tiré soit par un chariot de 7 chevaux, soit par un cheval à 7 têtes représentant les 7 Chakras

  • Nirrtia avec dans une main une masse, et une fleur de lotus dans l’autre

  • Les “asparas” sont des femmes qui dansent, caractérisées par leur courbes et leur riches vêtements. Elles symbolisent une offrande de spectacle éternel aux dieux. Ce sont ces femmes que nous avons le plus observé aux temples d’Angkor.

Le musée raconte évidemment certains épisodes religieux. Tous ces symboles vous permettront peut être de reconnaître un ou plusieurs dieux et ainsi d’identifier le ou la scène représentée sur un bas relief, une sculpture, ou toute autre représentation 🙂 Ne négligez pas la fierté ressentie lorsqu’on reconnaît un récit parmi les 800 mètres de bas-relief qui s’étirent le long d’Angkor Vat.

Les tarifs pour se rendre de Siem Reap aux temples d’Angkor

Pour s’y rendre optez pour un moto drop (10$ / jour) ou un tuk tuk à la journée (12 à 16$ / jour). Le conducteur de tuk-tuk vous dépose devant les temples que vous souhaitez et vous y attend. Les tuk-tuk ne manquent pas à Siem Reap alors n’hésitez pas à avoir l’air rassuré en proposant votre tarif, parce que les concurrents sont nombreux et vous trouverez de tous les prix. Vous allez voir, les conducteurs de tuk-tuk vous demandent en permanence ! C’est énervant à la longue, mais il ne faut jamais les “envoyer bouler”.

Nous avons rencontré un expatrié français vivant aux Cambodge nous expliquant que tout le monde peut être conducteur de tuk-tuk en plus de son métier initial. Ce job leur permet de combler leurs fins de mois, (certains d’entre eux sont même policiers = détenteurs d’un talkie-walkie), mais aussi d’entretenir un réseau solidaire en cas de besoin. Si vous ne sentez pas une personne, passez à la suivante et faites confiance à votre instinct. Vous avez remarqué comme il est utile en voyage ?

Enfin, revenons à nos moutons, il est normal que l’on vous demande un supplément pour un lever du soleil (départ à 5h du matin). C’est probablement comme les horaires de nuit du taxi parisien sur ce point ! Avec Léo, nous avons opté pour le tuk-tuk car il permet d’être protégé de la pluie et du soleil. Ensuite, il vous dépose directement au guichet pour acheter vos droits d’entrée pour les temples.

Attention ! Le pass 1 jour, en novembre 2017, était de 37$ et le pass 3 jours 62$. Ce ne sont pas les mêmes tarifs que ceux indiqués dans les guides (lonely planet, guide du routard) car les tarifs ne cessent d’augmenter !

Les temples principaux et leurs caractéristiques

Angkor Vat

Date : 12ème siècle Style : Angkor Vat

La tour principale représente le Mont Meru, le centre du monde de la religion hindoue, entourée de ses 4 sommets. C’est le plus grand édifice religieux au monde ! Si vous souhaitez monter au sommet de la tour centrale, prenez soin de vous couvrir les épaules et les genoux afin de respecter les lieux. Attention ! Une écharpe ou un foulard n’est pas considéré comme un vêtement par la personne qui contrôlera votre tenue, donc couvrez-vous.

Angkor Thom, cité fortifiée et son Bayon (temple)

Date : 17ème siècle Style : Bayon

Le Bayon est caractérisé par 54 tours et 216 visages. Ils avaient pour “fonction” de surveiller les provinces de l’empire en permanence. 54 provinces x 4 points cardinaux = 216 visages pour assurer la garde. Ces visages sont, de façon énigmatique, à la fois calmes, sereins, mais aussi autoritaires.

Ta Phrom

Date : 12ème et 13ème siècle Style : Bayon

Temple choisi par l’Ecole Française d’Extreme Orient pour être laissé en l’état naturel. La végétation a à peine été retirée afin de permettre l’accès aux visiteurs. Il est là notre décor presque identique à celui du “livre de la jungle”! Les arbres soutiennent aujourd’hui la structure même du temple. Si la maladie ou la foudre s’abat sur ces immenses arbres Ta Phrom risquera l’effondrement.

Sra Sang

Date : 10ème siècle

Il ne s’agit pas d’un temple mais de bassins d’ablutions. Ils offrent une vue magnifique et des reflets colorés lorsqu’il fait beau, c’est très romantique mais pas question de montrer beaucoup d’affection ici… Nous sommes encore dans un pays asiatique 🙂

Partagez cet article avec vos amis ! Ou à une personne qui comme nous avant, ignore que le plus grand édifice religieux au monde est au Cambodge ! 🙂

Si vous envisagez un voyage en terres khmers, on vous a concocté un petit guide du Cambodge pour vous y préparer.

Nous serions enchantés que vous preniez 2 minutes pour nous faire un petit retour :
  • Si nous devions réécrire cet article, que devrions-nous améliorer ?
  • Si nous devions réécrire cet article, que devrions-nous absolument conserver ?
Au plaisir de vous lire 🙂 Léo & Julie

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